Chroniques de terre et de mer
Par La Vigie
(Société historique de la Côte-Nord)

Chronique 2 : Parue dans le Journal La Côte-Nord, le 10 septembre 1969
Où l'on apprend l'arrivée de notre ancêtre sur la Côte-Nord. Il a travaillé dans d'autres postes de traite avant de s'établir définitivement à la pointe.

Baie- Trinité

La famille Poulin
Cette pointe, que l'on appellera encore longtemps la pointe de la Trinité dans les documents et les registres (v.g. en 1873, dans l'acte de baptême de Guillaume Poulin) finira par porter le nom de la famille pionnière de l'endroit.

François Poulin -
le trente octobre 1839, François Poulin épouse, à la Malbaie, Agnès Jordan, fille de Charles Jordan, commis au poste de Godbout, et de Agnès Siméon. Originaire de Verchères, François Poulin était le fils de François Poulin et de Marie Connely. Il portant en ses veines le sang d'une vieille famille pionnière du pays et par sa mêre, le sang irlandais.



 



 


François Poulin (1er), tonnelier, ancien employé de la compagnie de la Baie d'Hudson, pionnier de Baie-de-la-Trinité (1844), décédé le 23 avril 1856.

Agnès Jordan, fille de Charles Jordan senior, épouse en premières noces de Francis Poulin, en deuxième noces de John Mead. Décédée en 1898. Repose au cimetière des Ilets-Caribou.

La Malbaie était alors la paroisse la plus rapprochée de Godbout. Quelques jours auparavant, soit le 17 octobrre, l'époux s'était engagé devant le notaire Jean Gagné de  l'endroit à observer les règlements de la Société de Tempérance de Québec pour la période de trois ans. C'était l'époque où l'on déclenchait une vive croisade de tempérance et où se multipliaient les sociétés de tempérance sur la Côte; l'abbé François Boucher, curé de St-Ambroise, et missionnaire des Postes du Roi (1834-44), se fera l'apôtre convaincant de la tempérance.

Maître tonnelier, François Poulin était alors à l'emploi de la compagnie de la Baie d'Hudson, à Godbout. On mentionne qu'il est à Tadoussac en mars 1832. On ne saurait affirmer avec certitude cependant s'il y est resté ou s'il y est seulement passé. De 1834 à 1837, il exerce son métier au poste de Sept-Îles. Le 14 juillet 1837, il accepte d'être le parrain de Marie Cameron, fille de Duncan Cameron et de Agathe Chisolm, baptisée par l'abbé François Boucher. Il sera ensuite transféré au poste de Godbout dont Charles Jourdan senior, son beau-père, dirige les affaires avec compétence. Le traiteur en chef, Murdoch McPherson, semble apprécier ses bons offices et Poulin semble jouir de sa confiance si l'on en juge par les dispositions du nouveau contrat, une sorte de demi-engagement d'une durée de trois ans. Le premier août 1844, il continue son travail de tonnellerie comme d'habitude et la pêche de la rivière Trinité au salaire de vingt livres par année mais il obtient la permission de s'y établir et d'y tenir un petit magasin pour vendre des provisions à tous les passants qui cherchent refuge dans la baie.  Sauf durant le temps de la pêche, et durant l'exercice de son métier au poste de Godbout, il doit mainnntenant pourvoir à sa subsistance. Ses fonctions l'obligeaient encore à agir comme gardien de la rivière Trinité. Toutes les instructions relavives à ce nouveau contrat avaient été envoyées à Charles Jordan depuis le 7 octobre 1843.

La Pointe-à-Poulin, dans toute sa splendeur.
(De l'album de M. Jean-Marie Poulin)
, encadré délicatement par moi, Lucie

Le Journal avait pris les photos de mon site puisqu'elles étaient encadrées par moi.

 

Suite dans la chronique 3